Après cinq jours de projection de longs métrages et documentaires, les noms des gagnants de cette 3e édition du festival du cinéma et de mémoire commune ont été révélés samedi dernier lors de la soirée de clôture. Le Grand Prix du festival a été attribué au film marocain «Adios Carmen» de Mohamed Amine Benamraoui.

À l'unanimité du jury de la catégorie «longs métrages», présidé par l'ex-ministre et poète Mohamed Achâari, le Prix du jury est revenu au film turc «La fourgonnette bleue» de Omer Leventoglu qui fut, également, gratifié du meilleur rôle féminin de Izgi Celik. Le Prix du meilleur rôle masculin a été décerné ex aequo au Marocain Said Marssi dans «Adios Carmen» et l'Égyptien Amro Wakid dans «L'hiver du mécontentement».«Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises. Le choix des lauréats n'était pas difficile. Nous sommes tombés d'accord à l'unanimité sur les productions à primer», souligne Mohamed Achâari. Dans la catégorie des documentaires, le jury, présidé par le poète et philosophe Khal Torabully, a octroyé le grand Prix Driss Benzekri au film français «Au bord du monde» de Claus Drexel et le Prix de la recherche documentaire à la production «Le Fascisme, S.A.» du Grec Aris Chatzistefanou. Khal Torabully a expliqué que le choix des gagnants s'est basé sur un ensemble de critères sur lesquels tous les membres se sont mis d'accord. Quant à la commission scientifique, présidée par le professeur Moussaoui El Ajlaoui, elle a décerné le Prix de la commission au long métrage marocain «Adios Carmen» et des félicitations pour le film égyptien «L'hiver du mécontentement» d'Ibrahim El Batout.La soirée de clôture a été, aussi, marquée par des hommages rendus à certains artistes marocains qui ont brillé sur les planches, puis les petit et grand écrans, notamment les actrices Saidia Azgoune et Asmae Khamlichi, puis le réalisateur Hicham Jebbari et toute l'équipe de la série «Le malencontreux».

Ainsi prend fin le 3e Festival international de cinéma et mémoire commune, un événement qui prend de l'ampleur et qui gagne en notoriété au fil des ans. Il s'agit d'une manifestation qui augure d'une belle promotion de la ville de Nador sur le plan culturel et artistique et qui permet une ouverture sur d'autres horizons de l'imaginaire et de la créativité que seul le cinéma peut garantir. Comme l'a souligné Mohmed Achâari, «celui qui protège la créativité, protège sa force et sa valeur».

DNES à Nador, Ouafaâ Bennani, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/2014/festival-de-cinema-et-memoire-commune-de-nador_le-grand-prix-revient-a--adios-carmen--de-mohamed-amine-benamraoui/202026.html)